Apparition du Narsha~ [PV : Dan + Libre ♪]

Admin Messages : 60 Date d'inscription : 27/02/2013 Age : 24

Chasse du Narsha"It's not just something you take, it's given~"

Cara frémit. Les pattes velues du Narsha écrasaient la végétation luxuriante de la forêt. La jeune femme se tenait ainsi immobile, non loin de la créature aussi grande qu'un cheval. Son haleine putride avait déjà atteint Cara, qui réfréna un éternuement. Elle glissa lentement sa main le long de sa cuisse, et saisit son épée fermement. Le Narsha, n'ayant pas encore perçu la présence de la chasseuse, s'approcha vers celle ci. Tout à coup, la créature agita sa queue. Ce serpent de deux mètres de hauteur était venimeux. Une morsure non soignée vous aurait achevé en moins de 3heures. Cara se pencha en avant, croisant le regard du Python. Le combat allait commencer. L'animal commença à charger sur Cara, qui, avec une agilité sans pareille, glissa sur la droite afin de l'esquiver. Son immense machoire claquant dans le vide, l'animal se tordit de douleur lorsque Cara en profita pour assener un coup de son épée tranchante dans sa patte arrière. Mais cela ne suffirait jamais à le tuer, elle le savait pertinemment. Le but était simplement d'affaiblir le monstre, pour que sa réactivité et son esquive baissent. La seule manière de le tuer était de couper net la tête du serpent.

Cara retira son épée sanguinolente et la fit tournoyer entre ses mains. Le Narsha se rua sur elle, et lui asséna un coup de griffe dans la cuisse. Ignorant la douleur, la jeune femme profita de cette occasion pour grimper sur le dos du monstre. A présent, il n'y avait dans le monde plus que le pyhton et elle. Cara se concentra sur les mouvements du reptile, adaptant sa gestuelle à la sienne. Il s'élança vers son bras, mais la femme l'esquiva de justesse. Les crocs empoisonnés de l'animal passèrent si près de Cara qu'elle sentit une rafale la déstabiliser. De plus, le corps commençait à s'agiter, et la position dans laquelle elle était devenait de plus en plus instable. En un éclair, la chasseuse sortit son Agiel de son fourreau, intégré à sa combinaison cuir. L'instrument lui causa une douleur sourde, mais d'un bond, elle se rapprocha du reptile et lui pressa l'Agiel contre sa peau lisse et visqueuse. Le serpent se tordit de douleur, et Cara profita de cet instant de faiblesse pour trancher la tête de la créature.
Le corps tout entier de l'animal s'effondra sur le sol, et C sauta au dernier moment du dos de celle ci. Le bruit sourd de la chute accompagna des craquements d'os brisés.

. ~ _________________ ~ .

Cara se baissa, le corps penché sur la créature pleine de sang qui gisait à ses pieds. De la taille d'un cheval environ, la bête était recouverte d'une fourrure brune qui lui donnait un aspect boueux. A côté de ce monstre, la combinaison en cuir de Cara paraissait incroyablement propre, si ce n'est les taches de sang brunâtres qui parsemaient l'ensemble. La jeune femme observa plus longtemps le cadavre. Il n'avait pas de tête à proprement parler, seulement une énorme gueule prête à vous dévorer. Ses quatre pattes possédaient chacune 3 articulations, et son ventre était largement ouvert. Ce n'était pas du fait que Cara l'avait tué, non, cela était juste une des particularités de la bête. Cette entaille laissait apercevoir ses organes, et de nombreux vaisseaux sanguins pendaient ainsi hors du ventre de l'animal.

Sûrement une méthode d'intimidation, se dit Cara.

Son regard se dirigea vers la partie arrière de l'animal, d'où partait une queue immense. Il y poussait une sorte de serpent rayé, dont les crocs étaient injectés de venin mortel. La tête du python avait roulé quelques mètres plus loin, lorsque Cara l'avait tranchée. C'était la seule façon de tuer ce montre. La femme avait appris à tuer de nombreuses créatures, et ce Narsha en faisait partie. Cara faisait partie de ces personnes rares, ces chasseurs, capables de tuer un grand nombre de bêtes. Elle n'était même pas payée pour le faire, cela était comme un passe temps pour elle. Son expérience lui a permis d'acquérir une agilité et une rapidité peu commune. Dans ce travail, le plus important n'est pas la force. Que pourrait-elle vous apporter si vous vous retrouvez en face d'une bête aussi grande qu'un cheval, une bouche énorme et une queue - python venimeuse ? Non, le plus important pour être un chasseur était d'avoir du sang froid, être agile et surtout rapide. Car certaines créatures, comme des anges, étaient impossible à tuer. Impossible ? Cara s'est toujours posé la question, mais on employait ce terme seulement parce que personne n'avait jamais réussi à en tuer.

Quoi qu'il en soit, Cara n'avait jamais rencontré de Narsha auparavent, mais elle s'était bien renseignée sur leur espèce. Elle s'estima heureuse d'avoir réussi à le tuer, et s'en sortir presque indemne. C'est à ce moment qu'elle remarqua une entaille à sa cuisse gauche. Peu profonde, elle s'en remettrait sans trop de mal. Être un chasseur, c'était aussi cela. Ne jamais arrêter de faire son travail, quelque soient les circonstances. Mais ils avaient aussi développé des capacités de cicatrisations plus forte que la moyenne humaine. On peut dire que vous naissez Chasseur ou Humain. Malheureusement, ils sont si rares que certains Humains sont amenés à travailler avec les Chasseurs. Cara était heureuse d'être née ainsi.

Elle pansa sa blessure et enfila sa combinaison de cuir, très pratique pour masquer les taches de sang. Mais c'est alors qu'un bruissement de feuille se fit entendre à une dizaine de mètres. Cara se retourna vers le bruit, sur la défensive. Elle se fit la plus discrète possible. Elle sortit lentement son épée, prête à attaquer si besoin.

Messages : 20 Date d'inscription : 24/02/2013 Age : 24

Rencontre Innatendue

" Feat Ceriseou ♥ "

Dan Jaspar courait promptement en direction d'un chemin de goudron. Oh , bon dieu merci , même dans cet amas de forêts dangereuses et mal fréquentées se trouvait un soupçon de civilisation. Autant dire que c'était la galère.
De plus il faisait moche ; le ciel était teinté d'un gris insalubre et des filaments de nuages s'évaporaient dans un silence assez glauque. Vivement le printemps...

« Eh , y'a quelqu'un ? »

Pas de réponses. Pas étonnant. Bien que le temps ne fut pas rayonnant , la chaleur était lourde et humide à la fois , ce qui rendait l'ambiance légèrement insupportable. Un peu comme dans les Tropiques. Sauf qu'ici , ce n'était pas exactement comme sur une île paradisiaque.
Des monstres , non - innofensifs pour la plupart , vous tournaient autour en permanence sans que vous sachiez quand il vous attaqueraient. C'était un endroit ' craignos ' , plus couramment .
Heureusement , les trois quarts des personnes vivantes en ces temps savaient se battre , connaissaient les points faibles et les façons de tuer ces créatures impitoyables.

~

Après trente minutes de footing improvisé , Dan décida de faire une pause , histoire de casser la croûte . Il sortit de son sac à dos une barre de céréales chocolatée ainsi qu'une pomme qui commençait à prendre de l'âge. Il avala le tout en quelques secondes avant de s'engager dans une série de pompes et autres exercices réputés pour muscler les membre de Monsieur.
Cinq minutes plus tard , il ne put s'empêcher de murmurer a part lui :

* Allez, je me casse … *

~

OUAARGH

Dan frémit. Le cri qu'il venait d'entendre semblait provenir d'une dizaine de mètres devant lui . Et vu l'ampleur et le ton luciférien du cri , ce n'était sans aucun doute pas celui d'un humain . Et merde. Dans la tête du jeune homme , c'était un peu comme une alerte : Monstre Détecté . Monstre Détecté .
Il se rua vers la lisière , un peu stressé mais surtout frustré de ne pas être parvenu à savoir de quelle bestiole il s'agissait . Une odeur âcre , de sang frais , flottait dans l'air. La masse imposante d'une bête au ventre percé de boyaux et à la tête tranchée couvrait une bonne partie de l'espace.
Et là , à quelques centimètres , se tenait une jeune femme en combinaison de cuir noir tachée de pourpre , dont la main droite serrait une fine épée. Inutile de nier ses courbes généreuses et sa paire d' airbag qui se dessinaient agréablement sous l' uniforme moulant. Sexy mais sauvage , en quelque sorte.

« Tu n'as rien ? », dit Dan , un brin troublé.

Evidemment qu'elle n'avait rien , sinon qu'est – ce qu'elle ferait là , en parfait état , avec un scalpel dans la main ? Fallait tenter une autre approche.

« C'est quoi ton petit nom ? »

Ridicule , mais indémodable.

Admin Messages : 60 Date d'inscription : 27/02/2013 Age : 24

Première Impression« La vie est une expérience. Plus on fait d’expériences, mieux c’est. »

Cara se détendit. Son épée ne lui serait d'aucune utilité, étant donné que le nouveau venu n'était qu'un jeune homme. Assez musclé, C ne put s'empêcher de fixer son torse. Comment dire, il était plutôt agréable à regarder. Néanmoins, il avait l'air légèrement troublé, voire choqué à la vue du corps sans vie de la créature. La jeune femme pouvait reconnaître les sentiments, les sensations des personnes environnantes. Il était clair que le jeune homme était en plein stress, il était à la limite de l'angoisse.

Celui là doit pas être très doué en chasse, vu le raffut qu'il fait en plein milieu de la forêt... Pathétique, songea-t-elle.

Les yeux étincelants, Cara décida de jouer à un de ses jeux préférés, si on ne compte pas la chasse. Rendre les hommes fous de désir. Une pratique qui amusait la jeune femme. Il était certain que ses formes avantageuses lui rendaient la tâche plus facile. Sa combinaison de cuir moulante, la mettait vraiment en valeur. La première impression est souvent celle qui reste. Cara se retourna, tournant presque le dos à l'inconnu et se pencha en avant. Avec la pose la plus sensuelle possible, elle savait déjà mettre le jeune homme mal à l'aise. C'est alors qu'il se décida enfin à ouvrir la bouche, même s'il n'avait pas besoin de cela pour qu'on remarque qu'il était là.

Quel raffut, se répéta Cara.

« Tu n'as rien ? » s'inquiéta le jeune homme.

C haussa un sourcil dubitativement. Non mais quelle question idiote. Il a du s'apercevoir de sa maladresse et il se reprit avec un peu plus d'assurance.
Il hésita tout de même un peu avant de se lancer :

« C'est quoi ton petit nom ? »

Alors là. Il est déjà rayé de la liste de gens dont j'aurais besoin. Non seulement il sait pas être discret, connais pas les créatures et traine dans la forêt sans armes mais en plus il sait pas parler aux femmes.

« Pourquoi je devrais te le dire ? » soupira Cara avec agacement.

Pour qui il se prenait ? Il voit une femme d'environ 19 ans, une fine épée à la main, dans une combinaison en cuir, à côté d'un cadavre de créature et la seule chose qu'il trouve à dire c'est ça ? Où est-ce qu'il avait appris les manières celui là ? Cara regarda le jeune homme avec une pointe de dédain. Néanmoins elle ne pouvait pas ignorer le charme de l'inconnu.

Qu'est-ce que j'ai ? Depuis quand je trouve un inconnu beau ? Je fais n'importe quoi...

Messages : 7 Date d'inscription : 27/02/2013 Age : 25

Partie de cache-cache"i knew you were trouble when you walked in"

Isabelle aimait la forêt.
Elle aimait le bruit des feuilles mortes et des brindilles craquantes sous ses bottes boueuses, elle aimait le silence et le vide, comme si elle était la seule personne au monde qui se tenait encore debout; et surtout, elle aimait ne pas à avoir peur pendant l'espace d'une après-midi. Assez ironique en soit que l'un des seuls endroits où elle se sentait en sécurité était rempli de créatures mortelles et cruelles qui prendrait sûrement un très grand plaisir à la démembrer et à la manger. Le ridicule ne tuait pas, mais la mort restait quand même préférable apparemment.

Il n'y avait pas vraiment de grands dangers de toute façon. Du moment qu'on ne quittait de trop près les environs de Melbourg, on avait peu de chances de tomber sur une créature réellement menaçante.

Posant les mains sur son collant de laine sombre, Isabelle s'accroupit devant un plant de fleurs à pétales verts. Elle se baissa un peu plus afin d'examiner la plante, entrouvrant la bouche et fronçant les sourcils. Après s'être assurée que c'était ce qu'elle cherchait, elle referma la bouche et renifla avant de creuser la terre, attentive à ne pas abîmer les racines du végétal, avant de le cueillir et de l'enrouler dans un tissus qu'elle remit dans la bourse en peau d'équidé accrochée à sa taille. Elle se releva et, lentement, continua à avancer dans la forêt, ouvrant les yeux pour les plantes que le soigneur l'avait payé 5 sous pour ramener.

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Assez étonnamment, ce ne fut pas le cri teinté de gargouillement qui l'alerta, mais les traces de pas.

Elle n'avait jamais croisée personne hors du village, et pour une raison quelconque, l'idée que quelqu'un était sortit des remparts qui entouraient Melbourg la figea. Ils avaient envahi son paradis. Elle n'était plus en sécurité nulle part.

Le hurlement qui vint ensuite la fit sursauter et elle tomba en arrière, les fesses dans la terre humide.

Elle n'avait jamais rien entendu de pareil.

Isabelle tourna la tête, observant les alentours. Rien. Elle porta son regard vers l'endroit d'où venait le cri. Il n'y avait pas de mouvements. Aucun bruit. Elle se redressa lentement, osant à peine cligner des yeux. Après quelques instants où elle n'entendit rien d'autre que le battement incessant de son cœur, elle observa à nouveau autour d'elle, incertaine de ce qu'elle devrait faire. Le souffle court, son regard finit par se poser sur les traces de pas. Jetant un dernier coup d'œil aux alentours, elle s'agenouilla et remarqua les motifs de la semelle. Ils étaient bien trop complexes, crées spécialement pour ne pas glisser et avoir une prise parfaite sur tout type de terrain. Ce n'était pas la trace d'un habitant de Melbourg.

Un inconnu richement équipé seul dans la forêt qui n'avait pas peur qu'on le trouve.

Isabelle n'avait sans doute plus rien à craindre de la créature.

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La première chose qu'elle remarqua fut les voix.

Une masculine d'abord, jeune, claire. Il était impossible de déterminer ce qu'elle disait à cette distance. Isabelle continua à s'avancer doucement, ses bottes couinant sur les feuilles mortes encore humides. Elle se rapprocha enfin assez de l'endroit d'où venait les voix pour entendre clairement une femme dire "Pourquoi je devrais te le dire ?".

Isabelle aperçut du mouvement entre les arbres, des formes bougeant un peu plus loin. Elle remarqua que la lumière y était plus forte et comprit qu'une clairière se dressait à quelques mètres d'elle. Elle avança le plus discrètement possible et se posta derrière un tronc d'arbre épais, sa tête dépassant assez pour pouvoir observer la scène devant elle. C'est donc comme ça que l'adolescente découvrit les deux inconnus. Il y avait un homme, jeune, qui ne devait pas avoir plus de quelques années qu'elle. Son t-shirt trempé de sueur lui collait à la peau et laissait apercevoir ses muscles. Il était apparemment en train de discuter avec la femme qu'Isabelle avait entendu parler tout à l'heure. Elle portait une combinaison en cuir, et bien qu'Isabelle n'avait jamais vu de vrai cuir, elle était certaine que celui-là n'était pas une contrefaçon. C'était le genre de combinaison que seuls les Chasseurs portaient. Une théorie qui paraissait raisonnable étant donné l'espèce d'épée que l'inconnue tenait et, surtout, le monstre géant qui gisait à côté d'elle. Isabelle ne pouvait pas la voir en entier, mais rien qu'un petit aperçu de son pelage brun tâché de sang la fit se cacher à nouveau entièrement derrière son arbre.

Elle se réconforta en se disant que la créature était morte, bien que d'autres questions l'envahirent ensuite. Qu'est-ce qu'un telle bête faisait dans les environs ? Qu'est-ce qu'un Chasseur faisait dans les environs ? Aucun ne venait à Melbourg, il n'y avait rien à voir, aucun mostres à chasser. Ou du moins il n'était pas censé y en avoir.

Messages : 20 Date d'inscription : 24/02/2013 Age : 24

Seuls ? Pas si sûr

« Pourquoi je devrais te le dire ? »

Dan s'indigna. La belle blonde, sous ses airs de tigresse peu farouche, dégageait quelque chose de froid.
De déplaisant. Son excès de blondeur brasillait comme résine au soleil tandis que son visage de marbre semblait figé. Elle n'était pas comme toutes les autres, c'était une étrangère, en quelques sorte.

*Elle, elle ne se contentera pas de quelques biceps ou d'une réplique grotesque pour me tomber dans les bras, visiblement.*

Dan, les mains moites, jeta un coup d'oeil alentour ; un peu plus loin, les contours épineux d'une dense forêt de pins se découpaient, le reflet du soleil miroitant graduellement à la surface du gel.
Un vent de fraîcheur agréable caressa son épiderme. Les arbres couverts d'épines semblaient l'accueillir à bras ouverts conférant au lieu un parfum féerique et serein.
Oui, mais voilà. La dépouille de la créature hideuse gisant aux pieds de la jeune femme commençait à exhaler un fumet nauséabond de chair en état de semi-putréfaction. Les entrailles pâteuses dégoulinaient sur le sol frais.

*C'est dégueulasse*

Supportant difficilement le malaise prospérant entre les deux jeunes gens et l'amertume du parfum d'ambiance, Dan reprit, sur un ton assurément plus sérieux :

" Tu n'as pas envie de parler , je suppose ? Soit, mais tu devrais faire quelque chose pour... ça.
Attends, je vais m'en occuper."

Le jeune homme fit un pas vers la dépouille, sortit un aérosol métallique de son sac et, faisant signe à la belle blonde de s'écarter, vaporisa une bonne quantité de liquide aseptique sur le cadavre sanguinolent.
Le spray opaque s'imbiba dans la chair en frétillant.

" Peu ragoûtant, je sais. Mais ça devrait dissoudre l'ensemble des corps 'visqueux'. Et neutraliser l'odeur. On en trouve souvent des comme ça, dans le coin ? ", poursuit Dan, perplexe.

La Chasseuse sembla peu convaincu.
Dan lui proposa ensuite une bouteille d'eau, ainsi qu'un attirail de premier secours.
Mais alors qu'il fouillait dans son havresac, un bruissement de feuilles et de brindilles qu'on écrase le fit sursauter. Suivi d'une odeur, agréable mais peu commune, une senteur de mousse fraîche ou de fleurs sauvages; quelqu'un , ou quelque chose, les épiait.

Sur ses gardes, le jeune homme fit quelques pas en arrières, au plus près des troncs mousseux et des plaintes inaudibles de l'humus. Une respiration saccadée, suivi d'un soubresaut fébrile.

Décidément, tout ne tournait pas rond ici. On allait pouvoir s'amuser.

"Il y'a quelqu'un avec nous , déclara Dan sur un ton amusé, se tournant vers la blonde impassible. Ce n'est plus la peine de te cacher."

Admin Messages : 60 Date d'inscription : 27/02/2013 Age : 24

Une nouvelle venue"Not really sure how to feel about it, something in the way you move~"

Cara frémit. Non pas qu'il faisait froid dans la forêt, mais un de ses sens était éveillé, et avait détecté quelque chose, quelqu'un, une présence anormale. Une dizaine de minute après avoir rencontré un inconnu dans la forêt, voilà qu'une autre personne arrivait. Jamais la Chasseuse ne croisait autant de citoyens dans des endroits dangereux que ces temps-ci. Cela ne présageait rien de bon. Elle replaça mécaniquement et discrètement sa main ensanglantée sur son arme. Il vaut mieux être prête, même si encore une fois, ce sera surement inutile, songea Cara. L'aspect brumeux de la forêt l'empêchait de distinguer clairement qui s’avançait parmi les fougères, mais il n'y avait à présent plus aucun doute quant à la nature de l'inconnu. Une jeune fille. Une habitante innocente, ignorante du danger que renfermait cet endroit. Mais Cara avait appris à ne jamais se fier aux apparences. Même si tout ce qu'elle sentait, entendait, et pouvait observer l'amenait à la conclusion d'un humain, cet être pouvait tout à fait être un monstre qui avait pris une forme humaine.

La Chasseuse ne se souciait plus du jeune homme à ses côtés. Elle restait perdue dans ses pensées, à se demander ce qui pouvait accroître le nombre de visiteurs en ce moment. Peut-être n'étaient-ils pas informés des risques qu'ils prenaient ? Les autorités de Melbourg ne révélaient donc pas aux habitants que la forêt était infestée de monstres sanguinaires ? La jeune femme frémit à l'idée du nombre de morts que cette imprudence pouvait avoir entraîné. Elle ne pouvait pas concevoir qu'on puisse mentir à une population entière, la mettant en danger par la même occasion. Mais Cara fut sortie de sa rêverie par une intervention plus que ridicule.

« Tu n'as pas envie de parler , je suppose ? Soit, mais tu devrais faire quelque chose pour... ça. Attends, je vais m'en occuper. »

Dan désigna de la tête le cadavre en putréfaction du Narsha. En effet, la dépouille commençait à suinter, et le sang pourpre ne finissait pas de couler. Avec toutes ces présences inattendues, Cara n'avait même pas eu le temps de s'en "occuper". Elle observa alors avec une lueur d'amusement le jeune homme s'avancer vers le monstre avec détermination. Il semblait vouloir paraître sûr de ce qu'il faisait, mais sa démarche trahissait son stress grimpant. Il sortit de son sac une sorte de bombe argentée, et commença a vaporiser le corps avec agitation.

« Peu ragoûtant, je sais. Mais ça devrait dissoudre l'ensemble des corps 'visqueux'. Et neutraliser l'odeur. On en trouve souvent des comme ça, dans le coin ? » poursuivit le jeune homme.
« Oh, plus que tu pourrais l'imaginer », rétorqua Cara en tentant de dissimuler son amusement.

Elle ne pouvait décidément plus retenir ses rires et s'esclaffa devant le jeune homme incrédule. Elle s'approcha de Dan, les côtes secouées par son rire moqueur, et le dépassa en le gratifiant d'une petite tape ironique sur l'épaule. Oh my sweet summer child, what do you know of monsters and magic ? plaisanta Cara intérieurement. La jeune Chasseuse s'agenouilla devant le cadavre et sortit une petite fiole d'une poche de sa combinaison. Elle était environ de la taille d'une main adulte, en verre et remplie d'un liquide légèrement teinté de bleu ou flottait des petits cristaux d'azur. Après avoir dégainé cet objet délicat, Cara plongea ses mains dans les entrailles poisseuses de la bête sans hésiter une seconde. Elle ressortit ainsi la fiole, à présent visqueuse et remplie de sang. Cara se releva sans ciller, planta son regard dans celui de Dan et se lécha consciencieusement les doigts, un à un. Elle fit alors le tour de la bête, laissant couler le liquide formé dans la fiole afin de créer un cercle parfait autour du cadavre. Elle s'éloigna de quelque mètres, et formula d'une voix claire et assurée :

« Dracarys. »

A ce mot, le Narsha commença à fondre sur lui même, se tordant dans tous les sens et crachant des gerbes d'étincelles bleues. Il semblait que le sol aspirait le monstre. Quelques secondes plus tard, il ne restait dans la clairière plus aucune trace de la créature ou du combat qu'avait délivré Cara, si ce n'est le sang maculant encore sa combinaison. Après ce bref mouvement, Cara remarqua que Dan commençait à son tour à remarquer la présence de l'étrangère. Il fit quelques pas en arrière, se tourna vers la Chasseuse et s'amusa :

« Il y'a quelqu'un avec nous. Ce n'est plus la peine de te cacher. »

Cara leva les yeux au ciel. Venait-il à peine de noter cela ? Décidément, les personnes ordinaires n'étaient pas faits pour la chasse. Avec un air exaspéré, la jeune femme sortit de la clairière, et s'enfonça dans les fourrés vers l'ombre qui les épiait, la main sur l'épée en cas d'urgence. La méfiance de C retomba d'un coup lorsqu'elle découvrit une fille d'environ 16 ans. Elle avait la peau claire et des cheveux de jais, mettant en valeur ses beaux yeux bleus azur. Elle ne semblait porter aucune arme, et incapable de se défendre, d'attaquer ou de nuire à qui que ce soit. Encore une jeune insouciante qui se promène dans la forêt, soupira Cara. La chasseuse invita Dan à s'approcher d'un hochement de tête, afin qu'il découvre à son tour la jeune fille. C était intriguée. Qu'est-ce qu'une fille comme elle pouvait bien faire au milieu d'une forêt infestée de monstres ? Elle décida de lui demander simplement.

« Eh bien, qu'est-ce qu'une petite fille comme toi fait ici ? Tu t'es perdue ? » se moqua la chasseuse. « Non sérieusement, t'es pas au courant des centaine de monstres qui seraient plus que ravis de te tuer ? Bon tu me diras, c'est pas comme s'il y avait plus que de la peau sur tes os... » lança Cara, détaillant le corps de la nouvelle venue.

La jeune femme plongeait ses yeux dans ceux de l'inconnue, tentant d'y déceler de l’agressivité, de la peur, ou du courage. Pour l'instant, ça lui paraissait surtout être de la peur. Mais la curiosité de Cara la piquait au vif, et elle sentait que tout ces nouveaux venus en forêt n'étaient pas un bon présage...

Messages : 7 Date d'inscription : 27/02/2013 Age : 25

Découverte

i was the match and you were the rock

Isabelle avait le dos pressé contre l'arbre, n'osant pas jeter un nouveau coup d'œil après avoir aperçu la créature morte. Elle tenta de calmer sa respiration et tendit l'oreille. Il fallait qu'elle essaye de comprendre ce qu'un Chasseur faisait ici.

Quelques minutes interminables passèrent où elle n'entendit rien d'autre que le sifflement du vent; puis, enfin, l'homme parla.

« Tu n'as pas envie de parler, je suppose ? Soit, mais tu devrais faire quelque chose pour... ça. Attends, je vais m'en occuper. »

Isabelle perçut le son des feuilles qui craquent indiquant que quelqu'un se déplaçait. Elle se raidit, ne sachant pas quoi faire des bruits de frottements de tissu, et des 'pop' et 'pschhht' qui suivirent.

« Peu ragoûtant, je sais. Mais ça devrait dissoudre l'ensemble des corps 'visqueux'. Et neutraliser l'odeur. On en trouve souvent des comme ça, dans le coin ? »

L'homme à nouveau. Le 'pschhht' s'arrêta ensuite, juste à temps pour que la femme dise :

« Oh, plus que tu pourrais l'imaginer. »

Et c'est à ce moment que les choses devinrent vraiment bizarres. Genre, beaucoup plus qu'elles ne l'étaient avant. Beaucoup beaucoup plus.

Isabelle avait comprit que les étrangers parlaient de la créature morte. Sauf que voilà, elle avait passé des journées entières dans ces bois, et ce depuis des années, et elle n'avait jamais vu un monstre pareil. Les seules bêtes présentes dans le coin étaient inoffensifs.

Au plus grand étonnement de l'adolescente, qui gagnerait à apprendre à ne plus s'étonner de rien étant donné la suite des événements, l'inconnue éclata de rire. Isabelle, de plus en plus perdue, se décida à jeter un coup d'œil. Elle se retourna et, lentement, déplaça sa tête vers la gauche jusqu'à ce qu'elle ait une vision assez vaste de la scène.

La jeune femme était agenouillée devant le cadavre de la bête - Isabelle réprima un haut le cœur en le voyant -, une fiole translucide remplie d'un liquide impossible à identifié à la main. Le garçon était debout derrière elle. Il arborait le même air de 'Je n'ai absolument aucune idée de ce qui est en train de se passer.' qu'Isabelle.

La jeune femme plongea ensuite la fiole dans le corps de la créature. Elle la ressortie ensuite, recouverte, tout comme l'intégralité de son avant bras, de sang. Elle se releva, se planta devant l'homme et, de la même manière complètement naturelle dont elle avait fait tout ça, se lécha les doigts un par un jusqu'à ce qu'ils soient propres.

Isabelle a du mal à se rappeler exactement de ce qui se passa ensuite. Elle se souvient que l'inconnue bougea et dit quelque chose dans une langue qu'elle ne comprenait pas. Elle se souvient d'un feu d'artifice bleu à même le sol, puis que l'homme parla à son tour. Elle était à peu près sûre que c'était dans sa langue, mais elle ne comprit pas plus qu'avant ce qu'il disait. Elle ne se souvient pas d'avoir vu les inconnus bouger, seulement qu'ils étaient au milieu de la clairière et que, l'instant d'après, ils étaient devant elle.

Ce dont Isabelle se souvient très clairement, ce sont les premiers mots que Cara - l'inconnue dont elle ne connaissait pas encore le nom - lui adressa. En fait, elle ne pensait pas qu'elle était capable de les oublier un jour.

« Eh bien, qu'est-ce qu'une petite fille comme toi fait ici ? Tu t'es perdue ? Non sérieusement, t'es pas au courant des centaine de monstres qui seraient plus que ravis de te tuer ? Bon tu me diras, c'est pas comme s'il y avait plus que de la peau sur tes os... »

Isabelle jeta un dernier coup d'œil à la main encore dégoulinante de sang de l'autre femme, posée nonchalamment sur son épée, et elle s'enfuit.

Elle n'est pas sûre de la distance qu'elle parcourut avant de trébucher et de tomber au sol. Elle eut à peine le temps de se relever qu'elle se plia en deux et se mit à vomir.